La prise de conscience accrue des Français sur les enjeux climatiques et sociaux se ressent jusque dans leur épargne : ils sont de plus en plus nombreux chaque année à se tourner vers des placements éthiques et responsables. En épargnant solidaire, ils prolongent autrement l’acte de don, en soutenant des initiatives solidaires et durables.
L’épargne solidaire a le vent en poupe ! D’après le dernier baromètre Finansol, elle représentait un encours total de 20,3 milliards d’euros en 2020, soit une hausse de 33% par rapport à 2019, qui avait déjà battu des records ! Rien de surprenant quand on sait que 6 français sur 10 accordent de l’importance aux impacts environnementaux et sociaux dans leurs décisions de placement.
L’épargne solidaire, un placement militant !
Donner du sens à son épargne est une idée qui a fait son chemin chez un nombre croissant de français, qui souhaitent agir en faveur de la transition écologique et solidaire. Pour certains, elle est une façon de s’engager au-delà du don. Pour d’autres, elle est devenue un véritable placement financier au rendement souvent restreint, mais sécurisé et socialement utile. Elle présente aussi l’intérêt de garantir une grande transparence aux épargnants, qui ont un regard sur la façon dont leur investissement est géré, et contrôlent donc mieux l’usage qui est fait de leur argent.
Ces dernières années, de nombreux acteurs de l’épargne solidaire ont émergé, garantissant aux Français la possibilité de s’orienter vers des dispositifs en phase avec leurs valeurs. Ils peuvent ainsi investir directement dans des acteurs de terrain (associations, sociétés coopératives, foncières, clubs d’investisseurs…) en participant à leurs levées de fonds ou via des plateformes dédiées.
Des impacts concrets et variés
Cet afflux massif et croissant de fonds sur des produits d’épargne solidaire a bien évidemment des conséquences très positives sur une grande diversité de projets et d’initiatives, qui incarnent un autre modèle de société plus solidaire et plus durable : lutte contre le chômage, le mal-logement, développement de l’agriculture durable, des circuits-courts, de l’économie circulaire, etc. Les impacts mesurables de cet engouement pour l’épargne solidaire sont nombreux. En 2020, l’épargne solidaire des Français a ainsi permis :
- de mettre à disposition 1 006 hectares d’agriculture biologique supplémentaires (l’équivalent de 704 terrains de football) à des paysans engagés dans une agriculture de proximité, biologique et à taille humaine ;
- de soutenir 38 480 emplois (via le financement de 1 247 entreprises/associations et 4 660 microcrédits professionnels) ;
- de reloger 1 421 personnes ;
- de contribuer à l’approvisionnement de 8 372 foyers supplémentaires en électricité renouvelable.
L’intérêt des citoyens pour cette nouvelle forme d’engagement au service d’une société plus juste et plus durable devrait continuer à se développer dans les prochaines années. C’est dans cette perspective qu’Emmaüs France a décidé de créer sa foncière solidaire, Emmaüs Epargne Solidaire, qui a vocation à financer les locaux d’activité essentiels au projet social des groupes, partout en France.