Le témoignage de Corentin, bénévole en chantier d’été à Toulouse en 2023

Corentin, élève ingénieur à Bordeaux de 20 ans, a participé pour la première fois cette année à un chantier d’été Emmaüs à Toulouse. Il revient avec nous sur cette expérience unique.

Comment as-tu connu les chantiers d’été Emmaüs ?

J’avais l’occasion de réaliser un stage durant l’été dans mon parcours d’ingénieur. On m’a suggéré de regarder ce qui était proposé dans le bénévolat car mon école le permettait. J’ai regardé un peu les associations locales et nationales pour trouver celle dans laquelle je pouvais m’impliquer sur la durée. Emmaüs tombait parfaitement dans ce critère-là et j’ai choisi Toulouse pour découvrir la région.

Avais-tu déjà eu une expérience d’engagement ?

Je n’avais jamais eu d’expérience d’engagement comme bénévole au sein d’Emmaüs, mais j’avais fait du scoutisme quand j’étais plus jeune. A cette occasion, on avait réalisé des actions solidaires donc j’étais familier avec le milieu de la solidarité. L’expérience d’un chantier d’été Emmaüs me permettait donc d’expérimenter la solidarité ailleurs, et de m’impliquer plus dans ce genre de mouvement, tout en découvrant plus en profondeur le Mouvement Emmaüs.

Quelles étaient tes missions quotidiennes ?

Les activités sont principalement dans le bric-à-brac et à la vente. À la différence des compagnes et des compagnons, les bénévoles en chantier d’été changent de rayon régulièrement. Le matin, on apporte notre aide dans le rangement, la mise en rayon des nouveaux produits et le tri en amont. L’après-midi on est à la vente.

J’ai bien aimé travailler à la matériauthèque, du côté bazar. Le bazar au sens premier du terme : tu rentres et il y a tout là-dedans.

Que cherchais-tu dans cette expérience ?

 Je cherchais quelque chose qui pouvait me servir pour plus tard et qui pouvait servir aux autres. Faire un chantier d’été permettait vraiment de s’impliquer dans la vie de l’association et de ce côté-là, la mission a été remplie.

Qu’est-ce que cette expérience t’a apporté ?

Je suis quelqu’un d’assez timide de base, et là le fait de parler à plein de gens, d’être au tri, à la salle de vente… m’a vraiment aidé dans ma timidité. J’attendais aussi une ouverture d’esprit un peu plus globale, voir une autre face du monde, et de ce côté-là sans surprise, ça a été le cas.

Que penses-tu avoir apporté à la structure qui t’a accueillie ?

J’étais venu pour apporter mon énergie, ma motivation et ma bonne humeur, ça c’est fait. Et globalement on vient vraiment contribuer à la vie en communauté, donc rien que le fait de discuter avec les gens, de partager des moments avec eux, de travailler avec tout le monde,… apporte des choses à la communauté. Je pense avoir contribué à faire tourner une action solidaire. Et tous et toutes ensemble on contribue à la faire tourner. J’ai apporté ma pierre à l’édifice, comme d’autres l’ont fait avant et le feront après moi.

Qu’est-ce qu’Emmaüs pour toi ?

Je vais prendre un exemple : là j’ai été à la vente dans une « boutique », mais on sent bien que ce n’est pas une boutique traditionnelle. Au-delà du simple fait qu’on récupère des objets et qu’on les vend à prix cassés, c’est vraiment un moyen, d’une part de faire travailler des personnes qui sont en difficulté, toutes difficultés confondues, pour pouvoir leur redonner un tremplin pour qu’elles se réinsèrent dans la société, et d’autre part donner les moyens, à ceux qui ne les ont pas forcément, de pouvoir s’équiper de manière décente. En étant à l’intérieur, on ressent toutes ces dimensions.

Ici, tout le monde vient de milieux sociaux et géographiques différents, et pourtant tout le monde arrive à se parler, et ce même parfois malgré la barrière de la langue. C’est un endroit où il n’y a a priori aucun jugement. C’est vraiment un monde à part dans lequel on ressent vraiment l’aspect communautaire.

Envie de t’engager à Emmaüs Toulouse ? Retrouve toutes les informations utiles ici : https://www.emmaus31.org/sengager/