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Stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté : tout reste à faire !

Stratégie de prévention et de lutte  contre la pauvreté : tout reste à faire !

La lutte contre la pauvreté et ses causes, contre les inégalités et les injustices sociales est aux fondements d’Emmaüs depuis sa création. A cet égard, Emmaüs ne peut que s’associer à l’objectif d’éradication de la pauvreté fixé par le président lors de la présentation de la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté.


Nous approuvons le principe visant à rompre avec les inégalités de destin, qui bien souvent font de la pauvreté un héritage générationnel. Il n’est que justice de permettre aux enfants et aux jeunes concernés de sortir du cycle infernal dans lesquels ils sont bien involontairement placés. De même, nous souscrivons à la volonté du gouvernement d’endiguer le fléau du non recours, en favorisant l’accès du plus grand nombre aux droits sociaux. Enfin, nous ne pouvons que nous féliciter de la priorité donnée à l’accompagnement au retour à l’emploi.

Ainsi, nous nous retrouvons dans un certain nombre des mesures proposées, telles que la remise en activité comme « moteur » d’une dynamique d’insertion, l’augmentation du nombre de postes en insertion, l’essaimage des expérimentations positives que sont « Convergence » et « Territoire zéro chômeur de longue durée ». Des programmes dont nous savons bien l’intérêt et les résultats pour en être directement acteurs.

Mais, nous regrettons que ce plan s’inscrive dans un contexte d’économies qui frappe depuis un an les personnes les plus vulnérables au travers notamment de la réduction des APL, de la diminution des contrats aidés ou encore de la baisse du financement du logement social et de l’hébergement d’urgence.

Nous déplorons que les moyens annoncés résultent en partie d’économies déjà programmées, réalisées notamment en rabotant les aides sociales. Mais surtout, nous dénonçons l’oubli de solutions plus actives pour sortir les personnes de la rue ou de situations de grande pauvreté.

Dans un contexte persistant de crise de l’emploi sur fond de reprise de l’inflation, la non revalorisation des minima sociaux, dont le RSA, c’est malheureusement l’assurance de maintenir des millions de personnes dans la précarité.

« Au-delà des propositions à moyen terme de mesures comme le revenu universel d’activité, dont nous nous interrogeons sur la pertinence et l’efficacité, nous serons attentifs à la prise en compte dans les prochaines lois de finances des engagements du président. Le même président, qui avait fait la promesse aux Français du « plus personne à la rue » l’année passée, et qui semble dans ses propositions l’avoir déjà oubliée » prévient Hubert TRAPET, président d’Emmaüs France.

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