Le 31 janvier 2013, au bord du Canal Saint-Martin à Paris, le Collectif des associations unies a présenté ses vœux au président de la République et à la Nation. Composé de 34 associations œuvrant dans le champ du logement et de l’hébergement – dont Emmaüs France, Emmaüs Solidarité et la Fondation abbé Pierre -, ce collectif interpelle régulièrement les élus pour que les plus exclus ne soient plus oubliés des politiques publiques.
« La fin d’année est bien souvent synonyme de fête… Mais ce n’est pas la fête pour tout le monde, loin de là. » C’est avec ces mots que Christophe Robert, délégué général adjoint de la Fondation abbé Pierre et l’un des porte-parole du Collectif des associations unies (CAU), a ouvert la présentation des vœux pour 2014 au Président de la République et à la Nation. Quelques heures avant les vœux officiels du Président, les 34 associations du CAU se sont rassemblées sur la passerelle Bichat, au canal Saint Martin, à l’endroit même où, il y a 7 ans, les Enfants de Don Quichotte avaient installé leurs tentes. Objectifs de cette conférence de presse : présenter leurs propres vœux au président et lui rappeler qu’il est urgent de remettre les plus fragiles au cœur des politiques publiques.
Le CAU redemande notamment à François Hollande un « choc de solidarité », en référence au « choc de compétitivité » qu’avait initié le locataire de l’Elysée. « En temps de crise il est impératif d’aider les plus fragiles, insiste Christophe Robert. Et ce d’autant plus qu’on aide bien le secteur économique à coups de milliards, avec, par exemple, le crédit compétitivité ! ». Le Collectif des associations unies a donc formulé plusieurs vœux pour l’année 2014, conciliant mesures structurelles et mesures d’urgence pour que le sort des mal-logés soit davantage pris en compte. Car si des dispositifs existent et si certaines avancées ont pu être constatées ces derniers mois, il reste encore beaucoup à faire… Florent Guéguen, délégué général de la Fnars et second porte-parole du CAU, a ainsi regretté « la gestion saisonnière de l’hébergement et avec elle les expulsions locatives qui vont reprendre de plus belle dès la fin de la trêve hivernale ». Avec 3,6 millions de personnes mal-logées et près de 10 millions de personnes concernées de près ou de loin par la crise du logement, il est en effet urgent de réagir. Et Christophe Robert de conclure : « Il n’y a aucune fatalité. C’est une question de choix politique. »