Le 1er octobre, Carole Delga, secrétaire d’Etat à l’Economie Sociale et Solidaire, a effectué une visite de terrain à la communauté Emmaüs de Paris. A cette occasion, Emmaüs a rappelé sa place incontournable au sein du secteur de l’Economie Sociale et Solidaire.
Le mercredi 1er octobre, la secrétaire d’Etat à l’Economie Sociale et Solidaire, Carole Delga, a visité le site de Reuilly de la communauté Emmaüs de Paris. Objectifs : aller à la rencontre des acteurs de la communauté, découvrir ses activités et échanger avec le Mouvement sur le secteur de l’Economie Sociale et Solidaire (ESS). Du côté d’Emmaüs, cette visite a également permis de rappeler les valeurs incontournables pour le Mouvement quand on parle d’ESS.
Retour sur la loi
Définitivement adoptée le 21 juillet dernier, la loi cadre ESS avait fait l’objet d’une large concertation auprès des acteurs du secteur. A la suite d’un important travail de plaidoyer réalisé par Emmaüs France, aux côtés d’associations comme la Fnars et le Coorace, un certain nombre de nos recommandations avaient été entendues par le législateur. C’est notamment le cas de la question de la place des clauses sociales dans les marchés publics. En effet, le caractère social de l’économie circulaire est très important car elle permet le développement d’activités de prévention des déchets, ainsi que la création de postes d’activité non délocalisables. Un atout non négligeable en tant de grandes difficultés économiques…
Quelques regrets
Toutefois, comme n’a pas manqué de le rappeler Thierry Kuhn, président d’Emmaüs France, lors de la visite de Carole Delga, la loi cadre ESS présente certaines faiblesses. « Nous avons quelques regrets, a ainsi expliqué Thierry Kuhn. Il manque aujourd’hui un plan ambitieux de développement de l’achat public qui favoriserait les structures de l’ESS, mais également l’achat responsable. » Certes, le pays est en crise, mais le secteur associatif et non lucratif mériterait lui aussi d’être soutenu. « Ce modèle crée de la richesse économique et des emplois (+ 14% de création d’emplois entre 2011 et 2012 au sein du Mouvement Emmaüs) et favorise le lien social et la solidarité », ajoute le président d’Emmaüs France. Il est donc possible de créer de l’activité, tout en privilégiant les hommes et non la concurrence des uns contre les autres.