Les Associations l’Auberge des migrants, Care4calais, la Cabane juridique, Elise care, Emmaüs France, le GISTI, Help Refugees, le Secours Catholique, Refugee Youth Center, le Réveil voyageur et Utopia 56 ont déposé ce matin par l’intermédiaire de Maître Crusoé et de Maître Bonnier deux recours devant le tribunal administratif de Lille.
Cette action en justice, aux côtés des exilés eux-mêmes requérants, a pour objectif de demander :
- La mise en œuvre préalable au démantèlement d’un diagnostic complet de la situation.
- La garantie qu’une solution adaptée sera proposée à chaque personne en fonction de sa situation et de son projet de vie.
- La protection des mineurs isolés présents sur le camp.
- La suspension de toute mesure d’évacuation dans l’attente des garanties demandées.
Le mouvement Emmaüs ne remet pas en cause l’urgence de trouver une solution d’hébergement digne pour les dix mille personnes qui survivent dans le bidonville. Cependant, face au flou entretenu par le gouvernement sur les conditions du démantèlement, les associations requérantes estiment qu’il est de leur devoir de tout tenter pour exiger que les droits fondamentaux des habitants du camp soient respectés.
« Emmaüs se tient prêt à participer à l’effort et à coopérer avec les élus courageux et avec l’Etat sur des projets qui respectent la dignité humaine. C’est d’ailleurs le cas à Paris ou Emmaüs Solidarité s’apprête à ouvrir un centre de premier accueil », a affirmé Thierry Kuhn, Président d’Emmaüs France. « Mais nous refusons l’usage de la coercition et le tri entre, d’un côté les demandeurs d’asile, et de l’autre, ceux qu’on enverrait en CRA ou qu’on expulserait du territoire ».
Outre l’accueil, le mouvement Emmaüs milite pour une politique d’ouverture de la frontière entre la France et l’Angleterre Une solution qui n’a été envisagée par aucun gouvernement depuis 20 ans alors qu’elle seule pourrait sortir les habitants et les réfugiés de l’impasse de Calais.
Télécharger le communiqué de presse.