Présents sur tout le territoire depuis 1967, les SOS Familles Emmaüs (SOS FE) et leurs bénévoles viennent en aide à des ménages en situation de malendettement. Une activité précieuse que les bénévoles souhaitaient évaluer afin de mesurer l’impact réel de leur activité. Pour y parvenir, une étude a été réalisée par les SOS FE de Bourg-en-Bresse et de Chambéry, en partenariat avec un cabinet spécialisé.
Souvent méconnus du grand public, les SOS FE viennent en aide chaque année à près de 3500 ménages en situation de malendettement. Apparu en 1967 au sein du Mouvement, le réseau est constitué aujourd’hui de 62 associations entièrement animées par des bénévoles qui travaillent en lien étroit avec les acteurs locaux (travailleurs sociaux, CAF, Offices HLM, associations, etc.).
Mais depuis 2019, certains bénévoles s’interrogeaient sur l’impact réel de leur activité sur le quotidien des personnes accompagnées, et souhaitaient s’assurer ne pas être “qu’un pansement sur une jambe de bois”.
Véritablement lancée en 2022 après la crise sanitaire, la démarche a bénéficié d’un soutien financier d’Emmaüs France via l’appel à projets innovants (Emmaüs Innove), ce qui a permis de recourir à un accompagnement technique de la SCOP Ellyx (agence de recherche & développement et d’innovation sociale). Ce travail, mené auprès des bénévoles, des personnes accompagnées et des partenaires, a également été accompagné par des chercheurs en sociologie.
Les résultats de l’étude montrent une forte valeur sociale ajoutée des SOS Familles, avec un impact important de l’écoute et de la dimension humaine de l’accompagnement, et des effets sur le maintien dans le logement et l’accès à l’emploi.
L’objectif de la démarche était également d’identifier des solutions pour renforcer l’efficacité des actions des bénévoles. Il en ressort la nécessité de mieux outiller ces derniers en leur proposant notamment plus de formations sur l’accueil des publics en situation de fragilité financière, mais aussi de travailler en lien plus étroit avec les établissements bancaires et l’ensemble du réseau des acteurs locaux. Comme dans le secteur associatif, l’autre enjeu majeur réside dans la nécessaire mobilisation de nouveaux bénévoles avec des profils variés.
Cette étude ouvre ainsi la voie à des pistes d’actions concrètes, à l’heure où le réseau des SOS Familles Emmaüs retravaille son projet associatif dans un contexte d’inflation record des tarifs de l’énergie, de l’alimentation, et une explosion des demandes liées à la mobilité.