Parce que certains clichés ont la peau dure et afin de mieux faire connaître les personnes sans-abri et leurs conditions de vie, Emmaüs France publie son nouveau guide, « 5 clichés sur les personnes à la rue ». Grâce à lui, la prochaine fois, vous saurez quoi répondre !
Certaines idées reçues sur les personnes à la rue ont encore la peau dure : les conditions de vie dans la rue ne seraient pas si terribles, les personnes seraient fainéantes, assistées et ne feraient rien pour s’en sortir… Évidemment, tout cela est faux !
Dans notre dernier guide, vous apprendrez qu’en France, on compte près de 350 000 personnes vivant sans domicile fixe, dont 40 % sont des femmes. En 2024, le Collectif Les Morts de la Rue a recensé 855 décès de personnes en situation de rue ou hébergées.
80% des personnes déclarent ne plus appeler le 115, le numéro du service public de l’hébergement. La plupart sont découragées par l’absence de réponse et un nombre de places très insuffisant. Et si certaines et certains croient encore que les personnes à la rue sont inactives : en réalité, elles sont 25 % à travailler, dont 40 % en CDI.
Personnes sans-abri ou sans domicile fixe, de qui parle-t-on ?
Selon l’Observatoire Parisien de l’Insertion et de la Lutte contre l’Exclusion, une personne sans domicile fixe passe sans cesse d’un hébergement à un autre, sans nécessairement passer la nuit dehors, contrairement aux personnes sans-abri qui, elles, dorment dans la rue.
Fidèle à son engagement auprès des plus fragiles, Emmaüs agit depuis toujours aux côtés des personnes à la rue, en proposant des solutions d’hébergement d’urgence, des maraudes et un accompagnement personnalisé pour permettre à chacun·e de retrouver un toit. La Fondation pour le Logement, membre du mouvement Emmaüs, publie chaque année un rapport qui fait référence sur l’état du mal logement en France. Il vient étayer un indispensable plaidoyer porté auprès des pouvoirs publics.
Le Mouvement Emmaüs dénonce l’indifférence face à la grande précarité et rappelle qu’aucune personne ne devrait être contrainte de vivre dans la rue. Il est urgent de garantir à toutes et tous un droit effectif au logement et de bâtir une société où nul n’est laissé de côté.