« La prison, ce n’est pas le bagne », « plus on enferme, plus la société est sûre…»… Souvent mal connu, le milieu carcéral suscite de nombreuses idées reçues. Des clichés qu’Emmaüs France dénonce dans un nouveau guide réalisé en partenariat avec l’Observatoire International des Prisons (OIP). Ce guide propose de déconstruire cinq idées reçues sur les personnes détenues et leurs conditions de vie. Grâce à lui, la prochaine fois vous pourrez dire : je saurai quoi répondre !
Au 1er mars 2025, la France comptait 82 152 détenu·e·s pour 62 359 places, soit un taux d’occupation de 132 %. En maison d’arrêt, ce taux atteint 160 %. Ces chiffres édifiants sur la surpopulation carcérale induisent des conditions de vie déplorables, dans des bâtiments souvent vétustes et insalubres. Les conditions de détention ont des conséquences sur la santé physique et mentale des personnes détenues et impactent l’accompagnement et l’accès aux droits. Alors, la prison comparable au Club Med, vraiment ?
Parce que certains clichés ont la vie dure et afin de sensibiliser aux conditions de détention, Emmaüs France publie son nouveau guide, 5 clichés sur les personnes détenues. Élaboré en collaboration avec l’OIP, il dresse un état des lieux non exhaustif des conditions de vie en prison et de leurs conséquences sur les personnes détenues, pour déconstruire les idées reçues. L’occasion, aussi, de souligner les alternatives à l’incarcération, moins coûteuses à la société, plus efficaces et plus humaines, telles que le placement extérieur au sein des fermes Emmaüs Horizon.
Fidèle à sa vocation affirmée de venir en aide aux publics les plus en difficulté, le Mouvement Emmaüs a toujours porté une attention particulière aux personnes condamnées. Chaque année, nous accompagnons plus de 1 200 personnes placées sous main de justice en travaux d’intérêt général (TIG), ateliers d’insertion en détention, aménagements de peine… Emmaüs combat le tout-carcéral et défend une justice qui répare, réinsère et protège. Il est urgent de développer des alternatives à la prison et de rompre avec une logique purement punitive.