Les artistes de street art seront présents au Salon : un collectif de 28 talents urbains s’est donné pour mission de customiser les objets achetés par les visiteurs !
Fresques et ateliers ouvert dans les communautés, animations lors de rassemblements citoyens, comme le 18 décembre dernier à Calais, ou encore l’exposition « Urban Art au profit d’Emmaüs », à l’occasion du Villette Street Festival, qui s’est achevée le 20 mai dernier par une vente aux enchères exceptionnelle… Depuis plus de deux ans, de nombreux artistes de street art collaborent avec le Mouvement Emmaüs, de manière régulière ou ponctuelle, collective ou singulière, discrète ou festive. L’art de la rue et Emmaüs sont deux univers qui présentent quelques similitudes… Et un grand nombre de valeurs communes, comme la générosité, le respect ou le partage. Quatre artistes témoignent.
« Quand tu peins dans la rue, c’est en partie pour toi mais c’est aussi un geste vers les autres. L’art urbain est tout à fait dans cet état d’esprit : proposer un mouvement artistique et gratuit, à portée de tous puisque situé dans l’espace public. Et à Emmaüs, on est en plein dans la solidarité et la générosité… ! Autre point commun : la diversité des cultures, des parcours, des profils… Contrairement à certaines idées reçues, les artistes de street art viennent d’horizon très divers, tous comme les compagnons d’Emmaüs, dont les trajectoires sont si riches et si différentes… » Alex Trema
« J’anime des ateliers de création artistique dans les prisons pour mineurs, les services de psychiatrie ou de cancérologie des hôpitaux, avec des personnes sans-abris… En d’autres termes, je travaille avec ceux qui souffrent, avec les laissés pour compte, en essayant d’apporter de l’humanité dans ce que je fais avec eux. Arts graphiques, pochoirs, BD, illustration, poésie… J’essaye de sensibiliser à l’univers artistique des personnes qui n’ont pas, ou plus, accès à la culture… C’est ça qui donne du sens, qui permet de faire avancer les choses… Alors cela va sans dire que les valeurs d’Emmaüs me parlent complètement, s’inscrivent parfaitement dans mes convictions. » BZT 22
« Le 18 décembre dernier, lors de la manifestation pour dire non au « mur de la honte » à Calais, nous avons organisé des petits ateliers avec les migrants, pour recueillir leurs idées, peindre ce qu’ils souhaitaient dire sur des pancartes, en amont de la manifestation… Certains ne voulaient pas prendre place dans le cortège mais ils avaient envie de s’exprimer à travers ces œuvres artistiques : c’était une belle et riche expérience… Quand on peint dans la rue, on est dans un univers qui n’est pas si loin de celui d’Emmaüs. En effet, beaucoup de personnes qui vivent à Emmaüs ont fait l’expérience de la rue… Et quand on fait des choses ensemble, des ateliers, des expos, cela se ressent. » Nourou Naro
« Partage et générosité : ce sont normalement deux mots très importants pour l’art, sinon, la création est triste et étriquée… Ainsi, peindre dans la rue est une manière de partager quelque chose avec d’autres : on ne fait pas ça que pour soi… Dans le même esprit, on vend des objets dans les salles de vente Emmaüs, mais cela permet d’aider des personnes, ça contribue à quelque chose de grand ! » Jo Di Bona
Les 28 artistes qui seront présents au Salon
Alex Trema, Avataar, Bebar NSK, BZT 22, Cannibal Letters, Codex Urbanus, Ers Oner, Etzam, Fred Callu, Gino, Jodibona, Jone, Kristx Latornade, M.E. Paris, Mg la Bomba Eta, Meushay, Miss Fuck, Mush, Nice Art, Nourou Naro, Paddy, Paella Chimicos, Pesca, Pierre Gregori, Rige, Sara Chelou, Tetar Max et Valérie Maho : le dimanche 14 juin, vous avez rendez-vous avec 28 artistes de street-art !
Un grand merci à eux !