Le combat se poursuit depuis l’adoption de la loi « asile et immigration » par le Parlement, le 19 décembre dernier.
Si elle est promulguée, cette loi sera la plus répressive de la Ve République. Toutes les personnes étrangères verront leurs droits fragilisés, peu importe leur statut administratif. Un nouveau palier d’injustice et d’indignité a été franchi.
Déterminé à défendre un autre modèle de société, loin du rejet et de la haine de l’autre, Emmaüs France appelle à toute forme de mobilisation pour empêcher la promulgation de cette loi.
Partout en France, marchons les dimanches 14 et 21 janvier :
- le 14 janvier : appel de nombreux collectifs de sans-papiers ;
- le 21 janvier : appel de nombreuses personnalités syndicales, associatives, culturelles …
Vous pouvez aussi signer ici la pétition qui demande à Emmanuel Macron de ne pas promulguer la loi.
Aux côtés de nombreuses organisations, Emmaüs France dénonce un texte largement soutenu par la droite et l’extrême droite. Marine Le Pen a même revendiqué « une grande victoire idéologique » de son parti. Cela signe un terrible basculement après plusieurs mois de débats aux propos souvent indignes et insensés.
Quelques rappels des mesures prévues :
- La suppression de toutes les protections contre les expulsions ;
- La fin de l’inconditionnalité de l’hébergement d’urgence ;
- L’apparition de la « préférence nationale » pour les allocations familiales ;
- Toujours plus de motifs de placements en centre de rétention (prison pour étranger·es) ;
- Une ouverture à des expulsions sans contrôle judiciaire préalable ;
- La fragilisation du droit d’asile (procédure et conditions de vie des personnes) ;
- Le titre de séjour « métiers en tension », mesure phare du gouvernement, réduit à peau de chagrin.
Au même moment, l’Union européenne a trouvé un accord accablant sur un pacte sur les migrations et l’asile qui remet gravement en question la Convention de Genève. L’Europe toute entière brade le droit d’asile pour fermer encore plus ses frontières au mépris des droits humains.
L’inquiétude pour les droits et les conditions de vie des personnes étrangères est immense au sein de notre Mouvement. Plus que jamais, nous nous tenons à leurs côtés et poursuivrons le combat, autant de temps qu’il le faudra !