Emmaüs France, Emmaüs Europe, et une cinquantaine d’associations appellent à une action européenne de jeûne solidaire de 24h, à partir de vendredi 19 novembre à 8h, en faveur du respect des droits et de la dignité des personnes exilé·e·s. Une manifestation sera également organisée dimanche 21 novembre à 15h à Paris.
Aujourd’hui, comme depuis plus de vingt ans, les personnes exilées supportent l’enfer des conditions d’accueil qui leur sont réservées en France et en Europe, après celui du chemin de l’exil. La mort de Yasser Abdallah le 28 septembre dernier, suite d’une trop longue et tragique série, avait provoqué la grève de la faim initiée par le père Demeestère, Anaïs et Ludovic le 11 octobre.
Malgré la mobilisation associative et citoyenne autour de leur action, le président de la République et le Gouvernement ont décidé d’ignorer les revendications pourtant élémentaires, réclamant l’arrêt des pratiques de harcèlement et de maltraitance à l’égard des personnes exilées.
Au lieu de cela, la politique inhumaine et indécente du Gouvernement continue. Contrairement aux annonces du médiateur Didier Leschi, les évacuations de campements se sont poursuivies dans les mêmes conditions de violence : sans préavis, sans accompagnement, sans solutions de relogement adaptées et trop souvent assorties de confiscations d’effets personnels. Un nouvel arrêté vient d’être pris, interdisant aux associations d’approvisionner les personnes exilées en vivres. Enfin, ultime provocation, la fermeture du sas d’hébergement qui était l’une des rares et maigres concessions de l’État face aux revendications des associations, a été annoncée hier.
Alors qu’Anaïs et Ludovic viennent d’annoncer l’arrêt de leur grève de la faim au 38e jour, la détermination est plus forte que jamais pour amplifier la mobilisation associative et citoyenne, et continuer à mettre la pression sur les autorités. À travers le jeûne symbolique de vendredi et la manifestation de dimanche, Emmaüs France, Emmaüs Europe, et une cinquantaine d’associations invitent donc les citoyen·ne·s français·e·s et européen·ne·s à participer à ce jeûne, soutenir ce mouvement de solidarité, et témoigner de leur rejet profond des atteintes aux droits humains dont se rendent coupables la France et les autres états européens.