Emmaüs France est signataire d’un appel à rassemblement festif et solidaire à Calais, samedi 26 septembre. Pour qu’un véritable accueil digne et humain soit organisé par les autorités.
La côte d’opale : ses plages, son dragon, ses places, son carnaval et …… son acharnement et celui de l’État à harceler les personnes migrantes. Depuis 30 ans, les personnes exilées en transit vers l’Angleterre n’ont jamais été correctement traitées par les autorités locales et nationales.
En 2017 la justice a ordonné à l’État et à la ville de Calais de distribuer de l’eau et d’installer des sanitaires et des douches. Les autorités ont dû respecter cette obligation, mais à minima : tout en continuant de chasser les gens et de détruire leurs abris, elles ont organisé des distributions éloignées de tout, invisibles et insuffisantes.
Bien plus le harcèlement policier et administratif est incessant. S’y est ajouté dernièrement une discrimination dans les bus qui est insupportable. Bloquées à la frontière, empêchées de passer et empêchées de rester, ces personnes survivent comme elles peuvent, sans autre abri que des tentes fournies par les associations, qui sont quotidiennement confisquées et détruites.
Les personnes n’ont été mises à l’abri ni l’hiver dernier, ni durant la canicule cet été : nous craignons le pire pour l’hiver qui va arriver rapidement.
Cet été, des milliers de personnes ont tenté leur chance d’atteindre la Grande Bretagne en traversant la Manche dans des embarcations diverses. Tout le monde se rend compte que la politique répressive ne résoudra jamais rien.
En 2020, des hommes, des femmes, des enfants ont soif et faim.
En 2020, des hommes, des femmes, des enfants n’ont pas d’abri et sont empêchés de dormir.
En 2020, des hommes, des femmes, des enfants sont victimes de traitements inhumains.
En 2020, des hommes, des femmes, des enfants risquent leur vie pour vouloir circuler.
La stratégie menée par les municipalités, les préfectures et l’Etat doit changer. Nous nous mobilisons pour qu’un véritable accueil digne et humain soit organisé par les autorités. Nous exigeons que les projets de vie et les projets migratoires des personnes exilées soient réellement écoutés et pris en compte.